Chers lecteurs,

Les éditions Circa 1924 sont enchantées de vous annoncer la sortie simultanée de cinq nouveaux livres :

- Rats, de Pierre Autin-Grenier (illustrations de Georges Rubel)
- Lettre de réclamation à la régie du temps, de Pierre Bergounioux (lavis de Jean-Baptiste Sécheret)
- Mon enfant de sept lieues, de Marie Huot (dessins de Bessompierre)
- Où sont les arbres ?, de Michèle Lesbre (dessins de Gianni Burattoni)
- L'instant est un si bref éclat, de Joël Vernet (encres de Jean-Gilles Badaire)

Ils sont désormais disponibles à l'achat au prix unitaire de 7 Euros ttc.






Pierre Autin-Grenier
Rats
Illustrations de Georges Rubel


Toujours on trouve des incestes collés sous les toiles ­cirées à motifs de pivoines des cuisines de province, des crimes crapuleux commis à l'heure bleue pour un lopin de topinambours ou trois arpents de grenache, aussi de solides maléfices jetés d'un clan l'autre et qui s'accrochent au bois noueux des tables telles chevêches clouées aux portes des granges.


Pierre Autin-Grenier est né à Lyon en 1949. Auteur de proses poétiques, récits et nouvelles, il est devenu, au fil d'une oeuvre à plusieurs facettes, un adepte reconnu de la forme brève au rythme et à l'écriture travaillés. De ses premiers textes (Jours anciens, Histoires secrètes, Les radis bleus...) aux recueils de nouvelles et récits publiés chez Gallimard (Je ne suis pas un héros, Toute une vie bien ratée, L'éternité est inutile...), il s'est construit de livre en livre une voix bien à lui où la révolte reste intacte. Même si l'on rit franchement à la lecture de ses livres, la rage de vivre dans un monde où la fraternité n'a plus beaucoup de sens pointe souvent derrière l'autodérision, la joyeuse gouaille et les phrases cinglantes avec lesquelles il aborde notre quotidien le plus banal.
Georges Rubel est né à Paris en 1945. Après un baccalauréat de philosophie, il devient correcteur dans la presse parisienne, mettant à profit les loisirs que lui laisse son métier pour dessiner, graver et peindre. Vers 1963, il fréquente Jacques Moreau, dit Le Maréchal, dont le regard particulier sur la vie laissera des traces ineffaçables sur son univers propre. À partir de 1972, il fréquente l'atelier du maître graveur Jean Delpech. Classé parmi les artistes dits « visionnaires », il figure dans de nombreuses collections privées et publiques.


Pierre Bergounioux
Lettre de réclamation à la régie du temps
Lavis de Jean-Baptiste Sécheret


C'est pour dériver avec nous, changer et s'altérer comme nous faisons, que le monde nous semble identique. L'universelle métamorphose confère une apparente permanence à nos existences. Mais qu'une chose demeurée inchangée, à l'écart, resurgisse, et la perte consubstantielle à l'épreuve du temps nous transperce et nous fait chanceler. Pareille expérience est de tous les âges.


Pierre Bergounioux est né en 1949 à Brive-la-Gaillarde, en Corrèze. Dès 1974, ce pédagogue dans l'âme, qui a dévoré Faulkner et Homère, Kafka et Proust, enseigne le français dans des lycées de la région parisienne. Il exerce aujourd'hui aux Beaux-Arts de Paris. En 1984 il publie chez Gallimard son premier roman, Catherine, qu'il a rédigé en douze jours.
Entomologiste et pêcheur passionné, il est aussi à ses heures sculpteur-soudeur, recycleur d'objets métalliques abandonnés par des usagers pressés. C'est cette posture de fondeur, de récupérateur de mémoire, que Bergounioux va adopter dans sa démarche littéraire.
Né en 1957, Jean-Baptiste Sécheret entre à l'école des Beaux-Arts de Paris en 1976 et obtient le prix du portrait Paul-Louis Weiller. Il expose à Paris, Madrid, New York et Bâle. Une rétrospective de son oeuvre gravé et lithographié est présentée en 2001 à Maubeuge puis au musée de Gravelines. Il réside à Paris, où il enseigne à l'École nationale supérieure d'architecture. Éditeur et imprimeur, il a aussi illustré quelques livres, dont La Forêt, de Sophia de Mello Breyner Andresen et Le Grand Désert d'hommes de Michel Waldberg.






Marie Huot
Mon enfant de sept lieues
Dessins de Bessompierre


Mon enfant a un sourire énigmatique.
Depuis qu'il m'est venu dans cette joie imprononçable
et mammifère
il semble dire lorsque je le regarde

Déchiffre-moi ma mère ou je te dévore.
Je pose mes yeux sur lui sans hâte
mais à l'intérieur de ma tête défilent à une vitesse folle
toutes les images de lui.



Marie Huot est née en 1965, au bord de la mer. Nourrie de littérature russe mais aussi des livres de Marina Tsvétaïeva, Clarice Lispector ou encore Anna Maria Ortese et Cristina Campo, elle envisage l'écriture comme une mémoire. Elle pense que ses livres sont des boîtes pour les voix perdues, des refuges contre l'oubli. Elle a publié une douzaine de recueils de poésie, chez différents éditeurs, dont Le temps qu'il fait, le Bruit des autres, Al Manar, Encre & Lumière. Elle a successivement obtenu le prix Jean Follain et le prix Max Jacob.
Bessompierre réalise des peintures en trois dimensions qu'il nomme « holoplanes », avec une orientation particulière vers la topologie. Une grande part de son oeuvre est consacrée au dessin et, entre autres, à l'illustration de livres.


Michèle Lesbre
Où sont les arbres ?
Dessins de Gianni Burattoni


« Où sont les arbres ? ai-je murmuré.
– Quels arbres ? » a demandé mon ami.
Je n'ai pas répondu, il ne pouvait pas savoir, il ne les avait jamais vus, mais moi je regardais leurs fantômes se profiler le long de la route à l'exact endroit de leur ancienne vie, en ce temps lointain où Léon était au volant de la vieille Matford noire. Nous, les enfants, nous nous battions avec le chien sur la banquette arrière, ou encore nous comptions les platanes dont le feuillage faisait flotter des ombres mouvantes sur la route. Nous ne trouvions jamais le même nombre.



Michèle Lesbre, qui vit à Paris, a écrit une quinzaine de livres, tous hantés par la mémoire. Presque toute son oeuvre est publiée chez Sabine Wespieser. Le Canapé rouge et La Petite Trotteuse ont reçu plusieurs prix et sont traduits dans plusieurs langues, ainsi que Nina par hasard. Son dernier ouvrage, Écoute la pluie, paraîtra le 7 février 2013 avec une réédition, Victore Dojlida, une vie dans l’ombre, toujours chez Sabine Wespieser.
Gianni Burattoni est artiste peintre paysagiste. Après des études humanistes et artistiques à Ravenne et à Florence, il choisit de vivre à Paris. Grâce à Aragon, il a établi son domaine dans le jardin et, par conséquent, le paysage. Son travail tient compte des expériences des avant-gardes historiques pour les détourner vers des formes d'un néo-classicisme militant.






Joël Vernet
L'instant est un si bref éclat
Encres de Jean-Gilles Badaire


Le soleil est déjà dans la maison quand la mouche bourdonne, errante, se cogne contre les vitres, le bois du vieux buffet muet depuis des siècles. L'ombre règne en maître dans la cuisine: les poutres sont plus sombres qu'une nuit d’orage. Hommes et femmes ont quitté la ferme et sont partis aux champs – c'est la saison qui l'ordonne –, petite horde inconnue, harassée et battante pour le toit et le pain, les rires parfois, les malheurs qui ferment toutes les portes. Pas de petite vie, ici, mais une vie toute à hauteur d'homme, dans le tracas, la peine et la joie.


Joël Vernet est né en 1954 dans un village aux confins de la Haute-Loire et de la Lozère. Dès l'année 1975, il entreprend plusieurs voyages à travers le monde qui le conduiront en Afrique, Asie, Europe. Il a publié plusieurs livres chez Lettres Vives, Fata morgana, Cadex Editions, l'Escampette, La Part des anges, Le Temps qu’il fait, La Part commune, tous livres inclassables, ni poèmes véritables ni journaux de voyages, où sont célébrés le minuscule et l'immense, le proche et le lointain. Il travaille avec des photographes (Michel Castermans, Françoise Nunez, Bernard Plossu, Pierre Verger) et de nombreux peintres, en particulier Jean-Gilles Badaire. Il vit dans un petit village au sud de Lyon.
Le peintre Jean-Gilles Badaire, né à Bourges en 1951, est le créateur d'une oeuvre très personnelle maintes fois exposée. Ses collaborations avec de nombreux écrivains tels que Salah Stétié ou Blaise Cendrars en ont fait un artiste très apprécié du monde littéraire.


Ces livres font partie de notre collection Accordéon, imprimée sur un luxueux papier au toucher incomparable, habituellement réservé aux tirages de tête et de bibliophilie. Ils sont constitués d'une longue bande pliée en accordéon et habillée d'une couverture à rabats.

Toujours disponibles dans cette même collection :

- Rien à trouver, de Robert Alexis
- Années folles, de Pierre Bergounioux
- Poissons primitifs, de Michel Butor
- Enfance soir, de Pierre Cendors
- Ombellifères, de Philippe Claudel
- Petit Soleil, de Pascal Commère
- Coton global, de Philippe Delerm
- Passager de la ligne morte, d'Eric Faye
- A Budapest, de Christian Garcin
- La maison d'exil, de Guy Goffette
- L'aboi sans fin, de Joël-Claude Meffre
- Le livre parfait, d'Eric Pessan
- Transhumance des tombes, de Claude Pujade-Renaud
- Vladimir, le peintre de nuages, de Rainer Maria Rilke
- Amère la mer, de Jean-Loup Trassard
- L'homme de la scierie sous la pluie, de Joël Vernet
- Comme un chemin, de Christian Viguié

Et hors collection :

- Les cairns, de Paul de Maricourt
- Drôle de guerre, de Charles Voegelé
- Un hibou sur l'épaule, de Jean-Charles Wolfarth

Editions Circa 1924
1 rue Jacques Mawas
75015 Paris
France

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